Revue de presse – 25/03/2022

« Gagner en efficacité énergétique, une leçon des chocs pétroliers » / interview de Jacques Percebois, professeur émérite, université de Montpellier, La Croix, 25/03/2022

Plusieurs observateurs de l’actuelle flambée des prix de l’énergie la comparent au choc pétrolier de 1973. Quels enseignements le pays en avait-il tirés ? L’un d’entre eux fut la volonté de développer, autant que possible, une énergie nationale. Le taux d’indépendance énergétique n’était, en 1973, que de 22 %, bien que la France ait toujours été préoccupée de sa dépendance au pétrole : dans le courant de la Première Guerre mondiale, un télégramme du président de la République française parvient à celui des États-Unis pour lui demander d’approvisionner le pays. Dans la deuxième moitié des années 1920 est votée la loi sur la constitution de stocks stratégiques… lire

Et si on repartait à la « chasse au gaspi » ?, La Croix, 25/03/2022

Les économies d’énergie pourraient permettre de se passer totalement du pétrole russe, estime un chercheur.Afin de réduire notre dépendance, les initiatives pour plus de sobriété se multiplient. Les pouvoirs publics peinent, pour leur part, à se saisir de la question. Au volant de sa voiture, l’homme se veut pédagogique : « Sur un Paris-Marseille, passer de 130 à 110 km/h permet d’économiser deux litres au cent. » Il énumère dans le même temps les préconisations pour économiser encore davantage : « pas de freinages intempestifs » , « éviter les à-coups » , « avoir le pied léger » . Des conseils qui, mis bout à bout, « permettent d’économiser jusqu’à 20% du carburant » . En période de flambée des prix, la recommandation est précieuse. Il faut préciser que nous sommes alors… en 1979… lire

Pour Larry Fink, la guerre en Ukraine met « fin à la mondialisation », Les Echos, 25/03/2022

Dans sa lettre annuelle à ses actionnaires, le PDG du premier gestionnaire d’actifs mondial estime « la sécurité énergétique » aussi prioritaire que « la transition énergétique ». Ce qui justifie à ses yeux de continuer à investir dans les hydrocarbures. L’« ordre mondial » en vigueur depuis la fin de la guerre froide est terminé. « L’invasion russe de l’Ukraine a mis fin à la mondialisation que nous avons connue au cours des trois dernières décennies », écrit Larry Fink, le patron de BlackRock, dans la lettre annuelle à ses actionnaires publiée jeudi. Moins politique en début d’année dans sa traditionnelle missive aux dirigeants d’entreprises, le PDG du premier gestionnaire d’actifs mondial renoue avec son style solennel. Après la crise du Covid, l’impact de la guerre « se répercutera sur les décennies à venir d’une manière que nous ne pouvons pas encore prévoir », estime-t-il… lire

Les négociants de pétrole et de gaz sous pression, Les Echos, 25/03/2022

La volatilité des marchés financiers atteint des niveaux extrêmes et le coût du capital explose. Une vague de consolidation n’est pas à exclure dans le secteur. La volatilité sur les marchés énergétiques pendant la pandémie avait dopé les profits des négociants de matières premières, mais avec la guerre en Ukraine, elle atteint des niveaux énormes. Ils ont de plus en plus de difficultés à financer leur activité, qui consiste à faire le lien entre les producteurs et les consommateurs de ressources naturelles. A l’extrême, de tels problèmes peuvent mettre en péril la sécurité énergétique… lire

Moscou exige le paiement en roubles de son gaz, Le Monde, 25/03/2022

Cette demande, qui soulève des questions juridiques, a fait bondir le prix de la matière première. A quoi joue Vladimir Poutine ? Mercredi 23 mars, le président russe a annoncé une décision qui a fait grimper les prix de l’énergie, presque un mois jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine. « J’ai décidé de passer au paiement en roubles pour les exportations de gaz naturel aux pays dits “hostiles”. » Plus question de dollars ou d’euros, les paiements doivent désormais être effectués dans la monnaie russe… lire

Prendre soin des territoires pour prendre soin de notre santé / Virginie Chasles, professeure de géographie, université Jean-Monnet, Saint-Etienne, Libération, 25/03/2022

Les politiques de transport et d’habitat, la présence d’espaces verts ou de sites pollués influencent dès l’enfance le niveau d’éducation, de revenu et la mortalité. Aujourd’hui en France, treize années séparent l’espérance de vie des hommes les plus aisés de celle des plus modestes (1). Les inégalités de santé restent donc profondes dans notre pays. Pourtant, les dépenses de santé sont croissantes, et la France bénéficie d’un système de santé, indéniablement fragilisé, mais qui n’en demeure pas moins être l’un des plus performants au monde. Pour comprendre cette persistance des inégalités de santé, il faut bien sûr prendre en compte des facteurs sociaux. Mais ils ne suffisent pas à expliquer pourquoi, à sexe, âge, niveau de vie, catégorie sociale et niveau de diplômes égaux, les personnes résidant dans les Hauts-de-France ont en moyenne un risque de décès supérieur de 20 % à celui des personnes résidant en Occitanie… lire

A Bruxelles, trois sommets sur une ligne de crête, Libération, 25/03/2022

Le G7, l’Otan et l’Union européenne se sont chacun réunis jeudi afin de renforcer leur soutien à l’Ukraine face à la Russie. Les Occidentaux ont promis plus d’armes et de sanctions économiques, tout en essayant d’éviter un casus belli. Analyse… lire

Le brut peut dépasser les 200 dollars, Les Echos, 25/03/2022

La mise au ban du brut russe par les Européens va créer un choc d’offre. Les conditions financières sur le long terme n’incitent pas les producteurs de schiste américains à augmenter l’extraction. « Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Nous n’allons pas revenir à la normale dans quelques mois. Je pense que l’offre de pétrole russe pour l’Europe est perdue pour de bon . » L’alerte vient du gérant star Pierre Andurand, qui intervenait cette semaine à une table ronde lors du sommet sur les matières premières organisé par le « Financial Times ». Dans ces conditions, le Français à la tête d’un hedge fund spécialisé dans le pétrole n’hésite pas à parier sur un baril à plus de 200 dollars d’ici à la fin de l’année. Avec un pic possible à 250 dollars… lire

---

---